La question de l'authenticité, part 2
Alors, je ne parle pas grec et mon (peu de) latin est bien poussiéreux, mais sous réserve – et je n'y crois pas – que monsieur Staune nous mène en bateau, je trouves la démonstration très convaincante (si cette analyse littéraire n'est qu'élucubrations, de plus lettrés que moi le dénonceront rapidement).
Mais je suis assez d'accord avec Jean Staune pour dire que le grec construit à la latine de Pontius Pilatus, cela sonne très, très vrai (quand bien même cela me fait inévitablement penser à la célèbre scène de la vie de Brian – mais Jean Staune aussi aime bien se référer au cinéma).
Donc, et pour conclure, si l'on admet que l'évangile de Jean est construit sur la base du témoignage d'un témoin oculaire de l'affaire, et que ce témoin a retranscrit fidèlement une erreur de grec de Pilate (il faudrait un faussaire bien roublard pour créer cette erreur... dans un texte de l'antiquité destiné à un public qui, certainement, était incapable de ce genre d'analyse littéraire), je suis prêt à admettre cet élément comme une quasi-preuve (en tout cas un très solide indice) du fait qu'un prédicateur juif a dû exister à l'époque de «Jésus Christ».
Cela ne fait pas de lui un Dieu, je ne «crois» toujours pas à sa résurrection et cela n'explique pas non plus qu'il ne soit «réapparu» qu'à ceux qui croyaient à sa résurrection, mais cela pourrait faire de lui un personnage historique.