Ils exploitent les « trous » des théories scientifiques pour semer le doute et affirmer que, dans la mesure ou tout n'est pas prouvé dans la théorie de l'évolution, c'est qu'elle est fausse, et pour lui substituer une mythologie qui, elle, n'a pas besoin d'être prouvée puisqu'elle est établie de par le principe qu'elle est le « verbe de Dieu ».

Il n'y a rien à faire dans ce domaine, parce qu'il échappe à la raison. Le seul danger est que pour imposer leur credo ces gens sont tentés de passer par l'oppression : déclarer le my- the « vérité » et en interdire la discussion par les menaces et les sanctions. Cela fonctionne très bien, même chez nous, pour imposer des « vérités » historiques, pas de raison que cela ne marche pas pour des « vérités » scientifiques, tant que le pouvoir en a la force. Cette méthode nécessite également l'obscurantisme, puisque toute éducation, toute recherche, toute discussion critique ne peut qu'aboutir à la remise en question du dogme.

Le second groupe, majoritaire chez les chrétiens, probable- ment chez les juifs et probablement pas, à l'heure actuelle, chez les musulmans (nous allons voir pourquoi), est composé de ceux qui peuvent accepter l'idée que la description de l'origine du Monde en six jours est une « image », et non une description scientifique de la vérité. Le problème se déplace alors vers la question de l'apparition de la vie – et là il y a un refuge pour Dieu.